L’histoire des circulations, des mobilités, des échanges entre les populations est constitutive de l’histoire humaine. Comme tous les pays du monde, le territoire français s’est nourri de ces flux de populations et porte en lui les traces de celles et ceux qui l’ont traversé, sont partis ou s’y sont installés, venant d’Europe, des anciennes colonies ou du reste du monde. Aujourd’hui, près d’un tiers des Français est immigré, enfant ou petits-enfants d’immigré.
Comme ailleurs, Vic-le-Comte a été une terre d’accueil et de refuge pour des populations fuyant souvent une situation de désespoir : Espagnols, Italiens, Portugais, populations du Maghreb. Citons également les Kurdes. En août et en septembre 1988, fuyant les bombardements à l’arme chimique de l’aviation irakienne, des dizaines de milliers de kurdes se réfugiaient d’abord en Turquie dans des camps proches de la frontière irakienne. À la suite de la visite de Mme Mitterrand, la France avait décidé de les accueillir collectivement sur son sol et de leur accorder le droit d’asile. De nombreuses familles trouvèrent alors refuge à Vic le Comte.
Larousse, l’étranger, c’est celui « qui est d’une autre nation ; par extension : qui n’est pas de la famille, qui n’appartient pas au même groupe ; qui n’est pas en relation avec ; qui n’est pas de même nature ». L’étranger, c’est celui qui n’est pas.
Charles Rostan est allé à la rencontre de familles vicomtoises qui, comme lui, ont connu l’exil. Il a écouté leur histoire, facilité l’échange, créé du lien, de la confiance.
Charles Rostan souhaite attirer l‘attention du spectateur vers celui qu’on ne veut pas voir. L’étranger devient ainsi celui qui est.
Cartel / Cyrille Fayolle, historien, élu à La Culture de Vic-le-Comte.
Accès libre.
Période d'ouverture : Printemps
Du 07/04 au 11/05/2024, tous les jours de 15h à 18h.
Du mercredi au samedi.