La Chartreuse de Bonnefoy fut fondée par des religieux en 1156. De l’autre côté joue avec l’évolution de la lumière. Un jour discret, un autre éclatant, d’autres fois scintillant. Œuvre de Stéphane Thidet dans le cadre du Partage des Eaux.
La façade de l’ancienne Chartreuse de Bonnefoy est posée en plein champ au milieu d’un paysage fort, comme une brèche cachée dans les courbes des Monts d’Ardèche. Elle évoque un joyau au milieu d’un écrin qui voudrait jalousement le garder pour lui seul. Ce fragment de façade semble tenir debout par magie, et laisse deviner l’ampleur que devait avoir le bâtiment avant sa quasi-totale disparition.
Par une intervention assez minimaliste, Stéphane Thidet a souhaité accentuer le caractère surréel de ce site : là où se trouvaient autrefois une porte et des fenêtres sont insérés sept grands miroirs. Légèrement inclinés, ils reflètent le paysage qui pénètre littéralement dans les embrasures de pierre, créant une impression de transparence troublante.
Cette œuvre qui fait corps avec le bâti joue sur un effet de transparence en même temps que sur le reflet du passage du temps et des saisons. Est-ce l’avant qui s’y reflète ou l’arrière qui transparaît par le jeu de lumière ? Où se trouve « l’autre côté » du titre ? Rien n’est moins certain…
Né en 1974, Stéphane Thidet vit à Paris et travaille à Aubervilliers. Diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris en 2002, il enseigne à l’École supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole depuis 2017.
Fondé sur la matérialité brute et naturelle de l’eau, la terre, le bois, le minéral et l’animal, son travail emprunte au réel, à ses potentialités de récit, de fiction, d’espace imaginaire, de mémoire, pour inventer une œuvre sombre et introspective, mentale et mutante.
Stéphane Thidet est représenté par les Galeries Aline Vidal à Paris et Laurence Bernard à Genève.
Accès libre. Visite guidée sur demande.
Période d'ouverture : Ouvert toute l‘année
Toute l'année, tous les jours.