Le moulin de la Fanchette

Le principe de l'énergie hydraulique était déjà utilisé à l'Antiquité, remplaçant celle, plus cruelle, des bras humains. Lieux de rencontres et de communication, les moulins étaient aussi le symbole d'une vie en circuit fermé où chaque étape avait son importance : labour, semailles, moissons, battage, fabrication de la farine et donc du pain, élément nutritionnel indispensable à la survie des familles.

Contrairement à de nombreuses régions, le Cantal a construit ses moulins avec des roues horizontales (« lou roudet » en occitan). La raison : le principe se contente de faible débit, ce qui est le cas des multiples ruisseaux sur le bord desquels des moulins ont été construits. Au final, des bâtis plus petits mais plus nombreux, chaque village possédant un ou plusieurs sites. A ce propos, la vallée du Mars se distingue car les moulins n'étaient pas communaux. Ils appartenaient à des sections, regroupant plusieurs hameaux. Celui de La Fanchette ne déroge pas à la règle et pas moins de 35 maisons (*) se partagent le bien, en tant qu'ayant droit, avantage qui remonte au Moyen-Age et est transmissible au fil des générations.

Arrêté en 1952 quand les boulangers ont pris le pas sur la fabrication familiale du pain, le moulin aurait pu, comme tous les autres, finir en ruines. C'était sans compter avec la volonté de sauvetage de Jean Tournebize, membre du GRHAVS (cf. sources) qui, dès 1981, lançait l'idée d'une restauration...

Le moulin de la Fanchette a fait l’objet d’une restauration soignée et se visite, l’été, en compagnie d’un bénévole passionné, Antoine Miallet.

Gratuit.