Vous avez dit « Pays d’Issoire » ? À partir des cas de Sauxillanges et des prieurés clunisiens tels Mégemont ou encore Esteil, on essaiera de mieux comprendre ce que fut l’intense présence au monde d’hommes et de femmes ayant pourtant choisi de le fuir.
Employé au pluriel (« les/nos territoires »), le territoire est à la mode dans le langage politique et administratif, au point de renvoyer à une réalité assez floue, synonyme de « collectivités » et impliquant de façon un peu archaïque une distinction entre le centre (Paris, l’Île-de-France) et la province…
Il est à la mode, mais il le mérite, car il est un véritable fait d’histoire totale.
Espace dominé et contrôlé, délimité et parcouru, désigné et dénommé, le territoire est une production culturelle investie de représentations symboliques, patrimoniales et imaginaires ; en ce sens, il peut être appréhendé aussi par la notion de « pays », faite de cohérence géographique, de pratiques communes et de vie quotidienne.
Dans les lents processus ayant conduit à la cristallisation d’éléments multiples, l’implantation des établissements religieux et les dynamiques de l’encadrement pastoral, au cours du Moyen-Âge, ont joué un rôle majeur, depuis les premiers monastères bénédictins jusqu’aux couvents des ordres dits mendiants en passant par la structuration spatiale et institutionnelle des ordres ou congrégations tels Cluny, Cîteaux, Fontevraud ou la Chaise-Dieu.
Ludovic VIALLET (Professeur d’Histoire médiévale à l’Université Clermont Auvergne)
Agglo Pays d'Issoire, en partenariat avec l'association Pierre Le Vénérable
Période d'ouverture : Eté
Vendredi 20 septembre 2024 de 18h à 19h30.