À l’époque médiévale, deux églises sont attestées à Blanzat : Saint-Pardoux qui figure dans les dépendances de Saint-Alyre en 1165, et Saint-Vincent dont la plus ancienne mention date de 1250. L’église Saint-Pardoux jouxte l’ancien château, aujourd’hui détruit mais dont la « rue du château » évoque le souvenir. L’église se situait à l’intérieur du fort villageois avec le cimetière et des bâtiments qui pourraient correspondre à l’ancien prieuré ou à la résidence seigneuriale. Visible sur le cadastre de 1831, ce quartier fortifié est caractérisé par un plan quadrangulaire flanqué de deux tours dont une seule subsiste aujourd’hui rue de la République.
En 1755, les habitants décident de construire une nouvelle église mais le projet n’aboutit qu’en 1763. L’église est ensuite agrandie au 19e siècle par l’adjonction de chapelles latérales (1860). En 1899, Jules Painchaux, architecte de l’église des Baigneurs (Sacré-Cœur) à Royat, soumet un projet de façade et clocher néo-roman qui n’est pas retenu au profit de celui de Barthélémy Sauzet en 1900. Le chœur de l’église est orienté au nord et mitoyen côté occidental du presbytère construit en 1867. Le clocher actuel date de 1902.
L’église conserve une copie XIXe d’un tableau du Corrège (vers 1489-1534) : La Vierge et l’Enfant avec saint Jérôme et sainte Marie-Madeleine. Le tableau a été offert à l’église par Benoit-Edmond Pyrent de la Prade (né à Clermont le 27 mai 1820, mort en 1901) baron du Second Empire et homme politique du département, qui possédait le château de la Prade à Cébazat dont il devint le maire de 1879 à 1882. Actif au sein du comité diocésain et président d’œuvres de bienfaisance, il fait également don à la cathédrale d’un tableau représentant la Déploration du Christ.
- Bus ligne 24, arrêt Fradière