Église Saint-Léger

Royat est une ville à deux facettes : le vieux bourg organisé autour de l’église Saint-Léger qui domine la vallée de la Tiretaine et la ville thermale située au débouché de cette même vallée.

Au 7e siècle, le Comte Genesius et sa femme Hélidia fondent un monastère de femmes à Royat. En 1095, au moment de la visite du pape Urbain II à Clermont, le monastère est mis sous la dépendance de l’abbaye de Mozac, elle-même sous celle de l’abbaye de Cluny en Bourgogne. Jusqu’au 14e siècle, Royat appartient à trois seigneurs : le comte d’Auvergne, la famille de Royac et le prieur élu par ses pairs à Mozac. À partir du 14e siècle, et jusqu’à la Révolution, le prieur reste seul seigneur de Royat.

Construite en arkose, l’église Saint-Léger date de la fin du 12e siècle et du début du 13e siècle. Elle se caractérise par un plan en croix latine, une nef unique, un chœur surélevé et un chevet plat édifié sur une crypte. L’église et son prieuré adjacent sont fortifiés entre 1169 et 1212, période qui correspond aux troubles engendrés par le conflit qui oppose les comtes d’Auvergne aux rois de France. L’église possède encore un chemin de ronde. Le clocher, rasé par ordre de Couthon (1793-1794), est reconstruit au milieu du 19e. L’église a bénéficié de deux campagnes de restauration, à la fin du 19e siècle par Aymon Mallay, architecte départemental du Puy-de-Dôme de 1851 à 1883, et au début 21e siècle. Elle est classée au titre des Monuments Historiques depuis 1862.

À l’intérieur, une pierre tombale (10e siècle) se trouve dans l’avant-nef. Les chapiteaux de la crypte datent du 11e siècle et ceux de la nef du 12e siècle. Le seul chapiteau historié de la nef raconte l’histoire d’Ezéchiel se coupant la barbe et les cheveux sur l’ordre de Dieu.

Accès libre.