Le tombeau de Thèdes est une chapelle funéraire, à la structure originale, conçue pour Benoit Gonod et sa femme au 19e siècle.
Âgé de seulement de 23 ans, Benoît Gonod (1792-1849) est nommé en 1815, professeur de rhétorique au collège royal de Clermont-Ferrand. Très fin lettré et grand philosophe, il entre à l’Académie de Clermont-Ferrand en 1824. En 1826, il est nommé bibliothécaire de la ville par le maire Antoine Blatin. En 1832, Gonod collabore avec André-Marie Ampère (1775-1836), le célèbre physicien dont une unité de mesure porte son nom. Gonod invente la première sténotype en 1827, machine permettant de retranscrire des discours oraux sous forme phonétique. Collectionneur, il réunit une bibliothèque personnelle qui abonde les collections municipales de Clermont-Ferrand par un don de sa veuve en 1850.
Possédant une résidence d’été à Thèdes, Gonod fait construire ce tombeau pour lui-même et son épouse au milieu du 19e siècle. De plan circulaire, unique sur le territoire, la chapelle est couverte d’un dôme en lauzes autour duquel court un chemin de ronde qui offre une vue panoramique sur le village, le circuit automobile de Charade et la plaine de la Limagne. Les trois niveaux, crypte, nef et combles sont reliés par un escalier intérieur. L’arc de la porte d’entrée, outre les initiales sculptées de Benoit Gonod et de sa femme, comporte l’inscription suivante traduite du latin : « Quiconque aura prié dans ce lieu, réponds-lui de ta demeure ». Et au-dessus, autour de la rose : « La bénédiction de Dieu soit sur nous et sur le fruit de la terre ». Dans la nef se trouvent un autel et un vitrail (1992) dédié à saint Jean-Baptiste, patron du village.
En 1943, Pauline de Varenne, héritière, fait don de la chapelle à l’association diocésaine clermontoise. En 1983, Monseigneur Dardel la cède à la commune qui la fait réhabiliter.