Les boutiques centenaires d’Aurillac
Shopping dans les boutiques centenaires d'Aurillac !Malgré leur âge canonique, elles affichent une s ...
Si la Bretagne dans le Finistère, est bien notre port d'attache, c'est sur les routes que nous trouvons notre inspiration. Freelensers
Il serait dommage de quitter le Cantal sans voir Aurillac. La préfecture n’a rien d’une ville ordinaire : parapluies au plafond, fresques multicolores, boutiques centenaires… Il règne à Aurillac un dynamisme unique que nous avons découvert avec surprise. Et quelle bonne surprise !
Nous pénétrons le coeur historique de la ville d’Aurillac. Entièrement piéton, cet espace de déambulation se couvre parfois de parapluies colorés. Un clin d’œil à l’activité de la ville ?
Nous découvrons parmi l’enfilade de magasins des boutiques centenaires. La coutellerie Destannes, dont la boutique existe depuis le XVIe siècle, partage fièrement ce savoir-faire ancestral. Plus loin, la distillerie Louis Couderc fabrique sa gentiane depuis 1908. Une histoire de famille dévouée à cette liqueur typique de la région. Nous ne pouvons nous empêcher de répondre positivement à une dégustation. Un fond de gentiane plus tard, nous voilà repartis à la découverte d’Aurillac.
Notre flânerie se poursuit près de la paroisse Saint-Géraud, un bien bel édifice qui pointe vers le ciel. En en faisant le tour, nous découvrons une zone de fouilles archéologiques. L’enfant curieux (et fan d’Indiana Jones) qui dort en nous ne peut s’empêcher de se manifester. Être en présence de fragments d’histoire, c’est si excitant !
Le voyage dans le temps continue dans la boutique suivante : le Jardin de mon grand-père. Derrière ce nom poétique se cache une échoppe centenaire elle aussi, qui nous transporte dans un autre monde. Ça sent bon, c’est coloré, ça chatouille les yeux ! Entre un mobile et un rouleau de tissu chamarré, nous admirons l’ancienne structure de la boutique et son plafond bas. Une vraie caverne d’Ali Baba. Autrefois maroquinerie, elle propose aujourd’hui des tissus, cosmétiques naturels et parfums, créés par Fleur, maîtresse des lieux et "nez d'Aurillac".
Dynamisme créatif, assurément. Car dans la sphère mondiale de l’art urbain, Aurillac a su tirer son épingle du jeu. Si l’on connaît bien le festival international de théâtre de rue, on se doute moins que le street-art a pris une telle ampleur en ville. C’est pourtant flagrant dès nos premiers pas. Des fresques murales aux bornes EDF, de vraies oeuvres d’art se révèlent aux passants. C’est Vincent Pietri, fondateur du festival 10e art, qui nous explique la place du street-art à Aurillac.
Le festival 10e art, ce sont des ateliers, des vernissages et des artistes invités du monde entier. Mais il ne s’agit pas de faire une démonstration de talent. Les oeuvres réalisées ont du sens. Le but : partir à la rencontre du public aurillacois. Qu’elles soient dans une zone résidentielle, sur les murs d’une entreprise ou d’un gymnase, ces œuvres trouvent leur place dans le paysage urbain et deviennent de vrais points de repère.
Comme dans un musée à ciel ouvert, nous partons à la chasse au street-art d’Aurillac. À notre palmarès, la fresque 3D d’Astro au gymnase de Peyrolles, le Game Over de Jace à la Montade, ou encore le French Fucking Fred de Sismikazot au skate-park. Si nous reconnaissons volontiers le talent inouï de ces artistes, c’est surtout la taille des fresques qui nous coupe le souffle.
L’hôtel des Carmes, situé en centre-ville, est idéal pour un déjeuner. Dans un cadre rétro original, nous dégustons un repas complet et délicieux, servi rapidement qui plus est. Bref, un accueil soigné, des tarifs raisonnables et de bons petits plats, tout pour nous plaire.
Surprenante et dynamique. Bien qu’ancrée dans sa propre histoire, Aurillac sait se tourner vers l’avenir. Une ville de culture où l’on aimerait revenir, ne serait-ce que pour goûter à l’ambiance unique de ses festivals.
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