Via Arverna : dans les pas des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle

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De tous les chemins menant à Saint-Jacques de Compostelle, la Via Arverna est sans doute l’un des moins connus. Cette voie jacquaire secondaire mérite pourtant d’être découverte. Que vous soyez en quête spirituelle, curieux de patrimoine bâti ou amateur de grands espaces, la Via Arverna comblera toutes vos attentes !

Au fil des 20 étapes de ce chemin vous sillonnerez la Haute Auvergne puis le Quercy, traversant des villages parmi les plus beaux de France et quelques hauts lieux du patrimoine bâti ou naturel. Au menu : 520 kilomètres et 20 étapes de 13 à 31 km chacune.

C’est depuis la place de la Victoire à Clermont-Ferrand que sonne l’heure du départ. Depuis la capitale arverne, je rejoins le plateau de Gergovie. Un lieu chargé d’histoire ! De là je rejoins Saint-Saturnin, classé Plus beau village de France, dont l’église fait partie des 5 églises majeures d’Auvergne. Plus au sud, je traverse le pays des couzes (torrents) où subsistent les vestiges du Dauphiné d’Auvergne : les châteaux de Montaigut et du Marchidial. L’art roman est omniprésent tout au long du parcours, à l’image de l’abbatiale de Saint Austremoine ou la collégiale Saint-Laurent à Ozon.

A Issoire, le Val d’Allier se découvre au regard du marcheur : cette rivière a conservé son charme sauvage, se faufilant dans un dédale de rochers et de rapides qui font la joie des amateurs de sensations fortes ainsi que des pêcheurs ! Après la traversée de Brioude puis Blesle, ancienne cité médiévale classée parmi les plus beaux villages de France, le chemin s’élève vers les monts du Cantal par la vallée de l’Alagnon.

Grand Site de France Puy Mary - volcan du Cantal

Le plus grand volcan d'Europe

Au coeur du plus grand volcan d’Europe, les points de vue à couper le souffle se succèdent, offrant parfois de belles rencontres avec la faune sauvage locale (mouflons, chamois, marmottes…). Au fil de l’Alagnon puis de la Cère, les six étapes de montagne qui conduisent à Aurillac livrent chacune leur lots de surprises et d’émerveillement : vignobles en terrasses à Molompize, tombeaux mérovingiens de Moissac, orgues basaltiques,...

Point d’orgue de cette traversée des monts du Cantal : l’arrivée au rocher du Bec de l’Aigle (1699m d’altitude) point culminant de la Via Arverna, offre un somptueux panorama à 360°.

Pays du Carladès et d'Aurillac

Au fil de la Cère, direction la Cité géraldienne

De l’autre côté du volcan, via le col de Rombière, c’est la Cère qui va guider mes pas jusqu’à Aurillac. A ne pas manquer : les aménagements du Pas de Cère, qui permettent d’emprunter l’ancien verrou glaciaire que domine la cascade de la Roucolle. A Polminhac, le château de Pesteils offre l’image d’une forteresse imprenable : la visite mérite le détour !

Aurillac m’accueille dans l’ambiance d’une douce soirée d’été. La cité géraldienne vaut qu’on s’y attarde pour redécouvrir son histoire, indissociable de Gerbert : savant et mathématicien, il deviendra le pape de l’An Mil sous le nom de Sylvestre II. Les récentes découvertes archéologiques dans le quartier de Saint-Géraud rappellent ce glorieux héritage.

Châtaigneraie cantalienne

Plus au sud du Cantal, le lac de St Etienne Cantalès

En direction du Lot, les monts du Cantal s’éloignent peu à peu, tel un éphémère « au revoir ». Passé le barrage de Saint-Etienne Cantalès, les gorges de la Cère embarquent le randonneur dans une alternance de montées et de descentes raides, de ruisseaux à franchir et de tunnels creusés sous la roche. Voici la Corrèze et le village de Camps, où le « rocher des peintres » offre un beau panorama sur les gorges de la Cère.

L’architecture des villages change vite au fil des kilomètres : les toits de lauze laissent place aux tuiles plates et les paysages de vignoble font leur apparition dans les environs de Bretenoux. Décidément la Via Arverna est riche d’une belle diversité !
Je traverse Autoire, Loubressac, Carennac : le Lot est tressé de villages remarquables, classés « Plus beaux villages de France ». A l’approche de Rocamadour, la visite du gouffre de Padirac s’impose.

A partir de Rocamadour, je suis le balisage de la GR® 46 qui me conduit à destination de Labastide-Murat, porte d’entrée du parc naturel régional des causses du Quercy, que sillonne des chemins jalonnés de murs de pierre et des reliefs vallonnés.
La 20e et ultime étape de la Via Arverna me conduit de Vers à Cahors, au cœur de la campagne quercynoise. Voilà près de 3 semaines que j’ai quitté Clermont-Ferrand. Ces 20 étapes me laisseront des souvenirs et des sensations inoubliables !