Statue en pierre de Volvic mesurant 5,50 mètres de haut, surplombant la cité de Volvic sur le Puy de la Bannière à 733 mètres d'altitude, depuis 1861. Un chemin de croix conduit à la Vierge.
À sa mort, une habitante de Volvic fit don, à la paroisse d'une certaine somme d'argent pour qu'un monument soit érigé en l'honneur de la Vierge.
L'idée de réaliser une statue monumentale de la Vierge est née.
À cette époque, le directeur de l'École d'Architecture de Volvic, le frère Gamaleil, souhaitait que ses élèves réalisent une oeuvre exceptionnelle, afin d'améliorer l'image de marque de son établissement (créée en 1820 par le Comte de Chabrol, seigneur de Tournoël). L'école prit en charge la réalisation de cette statue.
Cette sculpture a été installée le plus près du ciel, pour garder un œil protecteur sur la cité.
La statue est en Pierre de Volvic, elle a les bras tendus face au village, en signe de protection. elle porte une couronne étoilée sur la tête ; à ses pieds, elle écrase le serpent, symbole de la tentation.
Cette sculpture est faires de plusieurs tambours (nom donné aux éléments qui composent le fût d'une colonne ou d'une statue) pour des facilités de transport et de création.
La statue mesure 5,50 mètres de haut et l'ensemble mesure 9,56 mètres.
À cette époque l'autel était très épuré. Un fardier spécial tiré par une douzaine de bœuf transporta le bloc de porchyre (roche magmatique à grands cristaux de feldspath), pesant 13 tonnes, du lieu-dit "le bout du monde" : commune d'Enval, sur les lieux de la construction.
Sur ce bloc, on peut lire "Pour honorer Marie, ainsi que tout le monde, je vins péniblement ici du bout du Monde". Cette inscription témoigne du labeur que les ouvriers ont rencontré pour transporter ce bloc de pierre.
Le piédestal rustique est composé de rochers amoncelés entre lesquels on trouve 4 plaques en pierre de Volvic sur lesquelles sont gravées des citations. Voici l'inscription écrite par le curé Berger :
"Si vous êtes impies, espérez encore ;
Si vous êtes pécheur, priez-la vous serez pardonnés ;
Si vous êtes affligés, priez-la vous serez comblés ; Marie ma bonne mère, je vous confie le soin de mes brebis"
et 2 plaques commémoratives (100è et 150è anniversaire).
Le 21 juillet 1861, une messe a été célébrée à l'église Saint Priest par le pasteur de la paroisse. Monseigneur Louis-Charles Ferron, était présent à la cérémonie qui a eu lieu au sommet de la Bannière. 6 000 fidèles ont assisté à cette inauguration. Depuis cette date le pèlerinage de Notre Dame de la Garde a lieu le dernier dimanche de mai, il attire de nombreux pèlerins.
En 1869, des arcades d'une chapelle gothique (adjacentes à l'église Saint Priest du XIIè siècle) aujourd'hui détruite, ont été réutilisées pour abriter l'autel. La clef de voute représente les armoiries de la famille fondatrice de l'ancienne chapelle Les Delespin, seigneur du Vivet et de la Garenne, qui vécurent au XVIè siècle.
Le chemin de croix qui conduit à Notre Dame de la Garde
Ce calvaire (monument composé de une ou deux croix, celle de Jésus et des larrons crucifiés avec lui. Les premiers calvaires apparaissent au Moyen-âge) a été créé en 1911 pour remplacer l'ancien, trop endommagé. Les croix des 14 stations furent bénites et fixées dans la pierre lors de l'inauguration du chemin. La première station se trouve rue de la Bannière.
Sur ce circuit, on peut découvrir "La Grotte du Soldat". Pendant les conquêtes Napoléoniennes, les déserteurs volvicois de la grande armée se cachaient ici, d'où son nom. À l'intérieur, on peut admirer une statue du Christ dormant, en pierre de Volvic.
Dans l'église Saint Priest, on peut découvrir un vitrail, situé dans le bras du transept sud, réalisé entre 1872 et 1875, représentant Notre Dame de la Garde.
Une réplique de la statue est portée en procession, chaque année au mois de mai, au sommet de la Bannière. La communauté portugaise de Volvic accompagne cette procession avec Notre Dame de Fatima, située dans la troisième chapelle à droite en entrant dans l'église.
Les techniques de taille de pierre se sont améliorées au cours du XIIIè siècle. Cela a permis de travailler des pierres dures comme la pierre de Volvic. Au XIXè siècle, beaucoup de monuments, en l'honneur de la Vierge, se sont construits sur les points dominants des villes et villages d'Auvergne. Il existe de nombreuses Vierges Noires (œuvres peintes et taillées dans du bois de cèdre ou d'olivier, elles se présentent comme des vierges en majesté. Plusieurs explications sont données à cette tradition : rappel des cultes anciens des divinités celtiques de la pierre et de l'eau, pour rappeler une phrase du cantique des cantiques "Je suis noire mais je suis belle, fille de Jérusalem") en Auvergne, mais malgré la couleur de sa pierre, Notre Dame de la Garde ne fait pas partie de ce patrimoine.
Recherches et rédaction : Association Volvic Histoire et Patrimoine
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