Un peu d’histoire
En 2019, Stéphane Bern inscrit le viaduc dans son loto du patrimoine. Un soulagement pour les collectivités locales et l’association Sioule et Patrimoine qui ont travaillé main dans la main pour redonner une seconde jeunesse au monument. « Le loto a permis de dégager 500 000 € affectés au défrichage de la ligne entre les Ancizes et le viaduc, ainsi que la mise en sécurité du viaduc », détaille Christian Vilate.
Mais le point d’orgue de ce projet est bien évidemment l’ouverture du vélorail des Fades, avec la communauté de communes Combrailles, Sioule et Morge comme maître d’ouvrage. « On avait ce projet avant même que la voie ferrée ne soit inscrite au loto », confie Christophe Faivre, le gestionnaire du vélorail. « Les seules activités possibles étaient celles de type ferroviaire car la ligne est suspendue mais n’a pas été déclassée, donc la loi dit qu’elle doit être exploitée. Tout ce qui impliquerait d’enlever des rails est impossible », explique Christian Vilate. Le propriétaire de la ligne demeure SNCF Réseaux ; toute validation de projet doit passer par eux.
Le projet de vélorail est finalement lancé officiellement en 2019, mais nécessite quelques travaux avant d’ouvrir au public.
Ecoloisirs, l’entreprise de Christophe Faivre, possédait déjà trois circuits de vélorail dans le Puy-de-Dôme avant que celui passant par le viaduc ne soit envisagé.« C’est un loisir un peu inédit, ça permet de rouler sur une voie ferrée – normalement un espace interdit – dans des coins souvent inaccessibles où la vue est complètement différente de ce qu’on voit d’une route ou d’un chemin » s’enthousiasme Christophe.
Le circuit s’ouvre finalement le 27 juin 2020. Point de départ : la gare des Ancizes puis c’est parti pour 7,5 kilomètres de trajet passant par trois tunnels et bien évidemment par le viaduc des Fades. Un loisir ouvert à toute la famille car le vélorail est doté d’une assistance électrique, « un enfant de 10 ans peut emmener le vélorail avec quatre adultes avec lui », affirme Christophe Faivre.
Un pari gagnant : en un été, 22 000 personnes l’ont essayé, le double de ce qu’un autre de ses parcours réalise habituellement.
La communauté de communes et le syndicat mixte n’ont pas l’intention de s’arrêter là : ils envisagent d’inclure le saut en élastique dans ce projet, activité qui pourrait séduire un autre type de clientèle.
Il faut dire que le spot est assez exceptionnel. Affaire à suivre donc…