Liberté comme maître mot
Il y a Avignon pour le théâtre, Charleville-Mézières pour les marionnettes… et Aurillac pour les arts de la rue. Professionnels, amateurs de théâtre de rue ou simples curieux, tous sont d’accord sur une chose : l’ambiance indescriptible qui se dégage du festival d’Aurillac. Comme l’a toujours souhaité l’association Eclat et son ancien directeur artistique, l’éminent Jean-Marie Songy, le « théâtre de rue » est avant tout une transformation de l’espace public, gratuit et libre. La programmation, quant à elle, est digne d’un numéro de haute voltige. La volonté et la philosophie de base du festival n’ont pas bougé : montrer ce qu’il y a de mieux en création au niveau international.
Chaque année, ce sont plus d’une centaine de lieux de spectacles qui sont accessibles à travers la ville. Une vingtaine de compagnies constitue la programmation officielle, avec quelques spectacles payants. En parallèle, plus de 550 compagnies de passage prennent d’assaut Aurillac et ses rues. Pour les découvrir, deux options : se procurer le programme dans lequel sont consignées les représentations au jour le jour ou se laisser surprendre et séduire au détour d’un coin de rue, d’un parc, d’un kiosque…
Un public éclectique, des spectacles hétéroclites
Avec un programme au prix de 5 à 2€ (prix dégressif chaque jour), le spectateur, dispose alors, d’une liste spectaculaire de réjouissances classées par genre – burlesque, cirque, danse, théâtre de rue, conte... – ou dénominations parfois improbables : ethno urban show, ciné-marionnettes, magie nouvelle, hologramme vidéo, crieur… Grâce au numéro associé à chaque spectacle, il suffit de se reporter au plan pour trouver son bonheur.
Une application mobile permet aussi de faciliter le quotidien des festivaliers en indiquant, par exemple, le spectacle le plus proche ou en émettant des SMS pour les compagnies favorites.
La magie se poursuit, ou plutôt s’anticipe, avec les Préalables : une programmation de représentations gratuites dans les villages du Cantal, quinze jours avant le temps fort.
Le reste de l’année, certaines compagnies travaillent leur création à Naucelles dans un lieu dédié, Le Parapluie, le premier à avoir été labellisé Centre national des arts de la rue par le ministère de la Culture.
On comprend sans mal pourquoi des centaines de professionnels viennent ici faire leur marché…
Visiter Aurillac, ville culturelle
Textes Catherine Levesque