Visible de la route D54. C’est sur l’emplacement d’un château médiéval dont il ne reste qu’une tour qu’il a été construit en 1740.
Au début du XIXe siècle, Beaumont appartenait à François Dalphonse, député de l’Allier, qui y est mort le 24 septembre 1821.
De ses origines anciennes, le château de Beaumont a conservé une tour ronde et un pigeonnier Le reste fut reconstruit au XVIIIème siècle.
Ce château n’a pas subi de modifications depuis le XVIIIème siècle, hormis la disparition des lucarnes côté jardin. Edifié sur une terrasse, il se compose d’un corps de bâtiment longitudinal s’appuyant de chaque côté sur deux anciennes tours. Vers 1850, la façade sur jardin fut modifiée par l’adjonction de deux avant corps à un niveau dont le dessus, en terrasse, est accessible depuis les pièces. De chaque côté de la cour se trouvent deux petits pavillons rectangulaires, symétriques, visiblement contemporains du château.
Le pavillon de gauche constitue la chapelle et présente, au-dessus de sa porte, une statue de la Vierge dans une niche. Le pavillon de droite contient une ancienne salle de billard. Au nord, présence d’un pigeonnier de plan circulaire. En contre bas de la terrasse deux bâtiments à un seul niveau abritent les communs. Contemporains du château, ces édifices ont conservé leur caractère d’origine. Enfin un petit pavillon hexagonal, cité sous l’appellation pavillon chinois” dans un inventaire de 1843, est édifié sur une terrasse, sur l’allée menant au château. Un mobilier spécialement conçu pour ce bâtiment avait été conçu au moment de sa construction.
Plusieurs propriétaires ce sont succédés au fil des siècles : les Murat puis, apparait en 1649 Claude de Troussebois, seigneur de Champaigue et du Breuil. Anne-Elisabeth de Troussebois se marie dans la chapelle de Beaumont, le 8 avril 1749 avec Edouard de Beaufort. En mars 1785, Beaumont est vendu à Jean Gilbert Faure avocat au parlement. Le nouveau châtelain ne jouit que cinq ans de sa propriété puisqu’il trépassa en 1790 laissant une veuve et une fille. Cette dernière, Marie Honorée Théodate Faure étant décédée peu après son père, les biens sont partagés entre sa mère née Anne Paris et ses oncle et tante paternels. C’est finalement sa nièce Louise Charlotte Paris qui est désignée comme légataire universelle lors de son contrat de mariage avec Isaac Gilbert Bourdier de Beauregard. Ce ménage recueille donc Beaumont au décès de leur tante. Les jeunes époux âgés de 19 et 22 ans habitèrent d’abord « Burges » (c’est-à-dire Bourbon l’Archambault pendant la Révolution) puis Beaumont de 1799 à 1812 où sont nés quatre de leurs neuf enfants.
Malgré des possessions en Amérique – à Saint-Domingue – des plantations, des esclaves, des troupeaux et des maisons richement meublées, Isaac Bourdier dut vendre Beaumont en 1817 au Baron d’Alphonse. À la retraite en 1819, celui-ci fut élu député de l’Allier et mourut à Beaumont le 24 septembre 1821.
Il laisse sa fortune à son neveu Jean Baptiste d’Alphonse et à sa nièce Elisabeth Virginie d’Alphonse. Le capitaine d’Alphonse vend Beaumont en 1824 à Jacques-Charles Martinat de Chaumont. Ayant hérité d’un château en Auvergne, ce dernier revendra Beaumont en 1843 à Bruno de Garidel Thoron. La famille de Garidel venait auparavant du Comté de Nice. Elle a fourni à la Provence de nombreux hommes de robe dont un conseiller au Parlement qui avait été attiré en Bourbonnais par son ami M. de Boisrenaud, propriétaire d’Embourg (Souvigny). Désormais, Beaumont ne changera plus de mains.
La famille de Garidel fut à l’origine de l’introduction de la race charolaise en terres bourbonnaises.
Période d'ouverture : Ouvert toute l‘année
Toute l'année, tous les jours.