Nouvelle appli : Cantal Rando & Découverte !
L’ensemble des randonnées et des points d'intérêt touristiques du département du Cantal sont désorma ...
Cantalien d'adoption et amoureux de cette terre d'exception, je vous invite à en partager les trésors les plus secrets au gré de mes rencontres et de mes flâneries...
J’ai longtemps considéré que l’assistance électrique, « ce n’était pas du jeu » : pas assez de sueur, pas assez d’efforts, en bref le contraire de ma vision du vélo. C’était sans compter sur mon fils, qui prend un malin plaisir à me faire changer d’avis dès que l’occasion se présente…
Il a fallu qu’un ami nous vante ses randonnées en VTTAE (VTT à assistance électrique) pour que Samuel me lance, un brin provocateur : « Oui mais toi tu aurais trop peur de tomber ». Cet enfant sait obtenir ce qu’il veut !
Le lendemain nous voilà donc partis à Prat de Bouc. Nichée au pied du Plomb du Cantal, la station cantalienne accueille chaque hiver les amateurs de ski de fond et de ski alpin. En période estivale, le terrain de jeu est tout aussi fabuleux pour les randonneurs et les amateurs de VTT: sentiers, chemins forestiers et autres petites routes de montagne offrent une large gamme de parcours adaptés à tous les Vététistes, des plus exigeants aux pratiquants occasionnels.
Au magasin Intersport, nous louons deux VTTAE (VTT à assistance électrique) adaptés à notre niveau débutant. Pierre, le vendeur très sympa, nous conseille un itinéraire débutant sur le GR4, une variante du GR400.
Go ! Après quelques essais grisants sur le parking, histoire de dompter la bête et de nous familiariser avec les différents modes (Eco, Tour, Sport et Turbo), nous entamons le circuit avec une certaine excitation. Il ne faut pas longtemps pour que mes a priori volent en éclat : non seulement l’assistance électrique ne représente aucune difficulté de conduite, mais elle permet de doser ses efforts tout en admirant les somptueux paysages qui s’offrent à nous. En fait c’est un nouveau sport que je découvre, et il me plaît instantanément !
Ce début de parcours n’est pas des plus compliqués : le chemin est large, la pente sans grande difficulté. Très vite, après avoir laissé le puy de Prat de Bouc sur notre gauche, nous atteignons un plateau d’estive dominant la vallée de Brezons, l’un des plus beaux spots de la région !
« Alors papa, tu es plus détendu ? ». Samuel ne peut s’empêcher de me taquiner. N’empêche : c’est bien grâce à lui que nous sommes là aujourd’hui. Les sensations sont vraiment grisantes : j’ai l’impression de pouvoir avaler des heures de vélo à travers la montagne. Il y a un côté magique dans cette assistance électrique, comme si j’étais doté de supers pouvoirs à l’image des héros de Marvel dont Samuel est un fan absolu.
Maintenant que nos vélos sont apprivoisés, il n’y a plus qu’à profiter de ces engins des temps modernes sur le plus haut volcan d’Europe ! Après une descente rythmée par les passages de barrières d’estive, que nous refermons avec précaution derrière nous, voici que se profile le village de Lescure. En bordure de Planèze, ce paisible hameau abrite une église étonnante, Notre Dame de Lescure. Edifiée après que la Vierge soit apparue en 1727 à un jeune berger, Jean Paillé, la chapelle originelle laissa place à l’église actuelle, construite au 19e siècle. Chaque année, au mois de juillet, une foule de pèlerins se presse dans cette église imposante pour un si petit village ! Voilà le genre de découverte dont seul le Cantal a le secret : des lieux inattendus, chargés d’histoire, et qui ont su garder leur authenticité.
Nous reprenons notre route pour le hameau du Ché où nous attend un point de vue saisissant sur les monts du Cantal. Le panorama à 360° sur les estives est un vrai régal pour les yeux ! Non loin de là, un troupeau de chevaux de Przewalski (les chevaux de la Préhistoire !) observe notre duo « électrique ». J’explique à Samuel, incrédule, que les ancêtres de ces chevaux ont inspiré les peintres des grottes de Lascaux et de Chauvet il y a plus de 30 000 ans. Aujourd’hui ces chevaux sont élevés par quelques passionnés, ce qui a permis de sauvegarder la race.
Nous prenons la route d’Albepierre Bredons au terme d’une descente rapide à travers la forêt domaniale de Murat. Après un rapide casse-croûte à l’ombre d’un chêne, cap sur le col de la Molède. La puissance et la fluidité des VTTAE font des miracles sur cette montée qui nous conduit sur le GR400, à travers le cirque de Chamalières. Le chemin se fait plus escarpé, plus technique aussi : de nombreux cailloux imposent une vigilance de chaque instant, et plusieurs passages un peu plus raides m’obligent à poser pied à terre… pendant que Samuel semble virevolter entre chaque obstacle.
Je reprends enfin le contrôle de mon vélo pour boucler ce circuit qui s’est avéré plus technique que je ne l’imaginais.
« Alors papa, pas trop dur le VTT électrique en montagne ? ». Et bien, non : c’est un vrai régal.
Expérience à renouveler !
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