Des sculptures monumentales contemporaines en pierre de lave
Particulièrement à l’aise dans le travail du plomb, dont il tire des œuvres figuratives à la féminité débordante, Gilles Perez œuvre également avec la terre, le bronze, le granit ou encore la pierre volcanique du pays, avec laquelle il crée des sculptures monumentales qu’il offre aux regards du plus grand nombre, en pleine nature.
Confiant dans son geste comme dans son instinct, il a donné naissance à une vingtaine de géants de pierre dispersés le long du Chemin Fais’Art, un sentier communal étiré au pied du puy de Beaufort, surprenant théâtre en plein air d’où émergent çà et là des structures aux formes variées.
Une approche évoquant le Land Art, mais qui rappelle également les champs d’exploration ouverts par des plasticiens comme Bernard Venet, Bernard Pagés ou Jean Amado. Comme eux, Gilles Perez met en scène son travail dans une volonté d’éliminer tout composant subjectif, retrouvant ainsi l’instinct des premiers constructeurs.
« Je suis comme un maçon qui empile des pierres. Beaucoup de choses m’inspirent, notamment les femmes. Ce sont les rencontres qui font notre vie, à partir desquels on se façonne, on évolue, on porte d’autres regards sur ce qui nous entoure. Ainsi peut-on devenir sculpteur et passer une bonne partie de sa vie à créer un chemin de sept kilomètres à Chapdes-Beaufort ! ».
Colonnes, cages, clôtures, demi-sphères ou lignes serpentines, ces sculptures sont autant des objets à voir que des espaces à vivre, dans lesquels le promeneur s’éprouve à travers le volume et le matériau, revoit et repense la nature.
Par les dimensions monumentales de ses œuvres, l’artiste souligne ce que l’espace et la matière ont d’essentiel. Un rapport de force s’établit entre elles et la nature, dans une volonté de dialogue évidente. Passé, présent et avenir mêlés, les constructions de Gilles Perez évoquent aussi bien des sites archéologiques de civilisations disparues que des vestiges à découvrir dans un futur indéterminé.